Daniel Talbot intronisé au Panthéon des sports du Québec
Dans la catégorie des très bons achats en 2019, inscrivez l'achat du nœud papillon de Daniel Talbot pour les très grandes occasions, comme celle de cette semaine.
Mario Brisebois | MonGolf.ca
Collaboration spéciale
Après le Panthéon du golf au Québec, à la fin mai, voilà que le nœud ressortira du tiroir, mardi soir, au golf Anjou avec son intronisation à celui de l'ensemble des sports au Québec.
Daniel est de la même cohorte que Bernard Parent (hockey), Maryann Domonkos (tennis de table), Fernand Marcotte (boxe), Lilianne Lacroix (journaliste), Richard Legendre (tennis et soccer), Yvan Dubois (bâtisseur), Roger Saint-Jean (photographe), Pierre Pilote (hockey) et Claude Potvin (balle-molle).
Bravo à tous et à toutes et mentionnons que Daniel devient seulement le cinquième nom du golf à entrer dans le club des immortels, après Jocelyne Bourassa, Adrien Bigras, Graham Cooke et Jules Huot, pour un honneur qu'il n'a certes pas volé comme son palmarès l’indique.
L'homme au grand chapeau, en raison d'un cancer de la peau, n'a jamais compté. Il était tout simplement trop occupé à s'entraîner.
Il faut ajouter une deuxième place aux Internationaux, devant Arnold Palmer et David Graham, qui venait de gagner l'Omnium des États-Unis, et neuf participations à l'Omnium canadien, huit aux qualifications de la PGA-USA, incluant les Champions, tout en dominant la série Space Coast, aux Etats-Unis, pendant des années.
Tout cela a été accompli sans avoir l'encadrement d'aujourd'hui.
« Je suis content pour les jeunes, mais ma carrière a été beaucoup une affaire de survie », évoque celui qui est devenu un enseignant apprécié et recherché.
Aussi récemment qu'il y a deux semaines, il s'adjugeait un autre titre provincial chez les super-seniors, en jouant 69 à... 66 ans.
Gêné par l’attention
Daniel cherchait, vendredi passé, le numéro de téléphone du quartier général de la PGA à Ponte Vedra, en Floride, pour connaître le nombre exact de participations aux qualifications et on lui a demandé comment il se sentait avec le grand événement.
Un long soupir a suivi.
Il est important de bien expliquer, ici. Daniel est très honoré de l'hommage, mais...
Les amateurs de golf qui l'ont vu jouer et gagner pendant 50 ans, avec talent et cran, seront surpris.
« Je n'ai jamais beaucoup aimé ça, les réflecteurs », confie-t-il à propos de son mal à l’aise.
Daniel ira de remerciements de circonstance lors de son allocution.
« C'est sûr qu'il y aura un hommage à Monique », affirme-t-il.
Monique et le support de toujours
Monique, c'est sa blonde, la mère de sa fille, Natasha, sa cadette, sa comptable et, bref, une sainte... pour sa patience.
Le journaliste ne peut calculer le nombre de fois, tellement elles ont été nombreuses, que Daniel allait taper des balles après sa partie en disant à Monique qu'il rentrerait à la maison directement en terminant. Après deux ou trois autres balles, deux heures plus tard, il repassait et Daniel était toujours là à s'élancer au terrain d'exercice, avec Monique qui attendait à la maison.
« J'ai été un... menteur », reconnaît-il en riant.
« Mais si vous saviez comment j'ai eu peur, pendant toute ma carrière compétitive, de perdre mon élan, ce qui explique pourquoi je frappais peut-être trop de balles de façon à conserver les bons repères », confesse-t-il.
À ne pas en douter, Monique a été une partenaire formidable.
Vérification faite, c'est bien elle qui a acheté le nœud papillon.